vous êtes ici : accueil > PERSONNEL > Retraite

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

Recul de l’âge de la retraite - Parisot en rêve, Sarkozy veut le faire

On entend bien peu le patronat depuis qu’Eric Woerth a été nommé chef du chantier de la réforme des retraites. Mais c’est pourtant bien la patronne des patrons qui est la muse et l’inspiratrice des mesures qui se préparent. Ainsi, après l’annonce de la fin de la retraite à 60 ans, les manifestations d’un million de personnes le 27 mai et les sondages qui persistent à contester cette mesure, la présidente du Medef vole au secours d’un gouvernement qui peine à convaincre. Laurence Parisot estime dans le Figaro aujourd’hui que "la promesse de s’arrêter à 60 ans, ce n’était pas un acquis social, mais au contraire une grande illusion ou un grand mensonge". Pire, "avoir au-dessus de la tête une telle épée de Damoclès, en le sachant plus ou moins, a participé depuis des années au moral dépressif de beaucoup de Français". Laurence Parisot reconnaît qu’une "telle réforme suppose effectivement une modification profonde du management en termes de ressources humaines, ainsi qu’un changement radical en terme de formation. (...) Il nous faudra assimiler cette évidence qu’à 55 ans, on ne gère pas une fin de carrière mais une nouvelle étape dans la vie professionnelle", ajoute-t-elle. Mais qui peut encore donner crédit aux promesses du patronat qui ne cesse de revendiquer la fragilisation des parcours professionnels, qui précarise les plus jeunes et chasse les séniors de l’emploi ?

On se souvient que le président Sarkozy avait promis qu’il ne toucherait pas à la retraite à 60 ans comme le lui demandait Laurence Parisot, au motif que les Français ne l’avaient pas élu pour cela. Aujourd’hui, le président foule au pied ses engagements et la patronne des patrons en redemande. Ainsi Laurence Parisot se prononce à la fois pour un relèvement de l’âge de départ et un allongement de la durée de cotisations. "Reste à savoir à quel rythme", s’interroge-t-elle. "Le gouvernement raisonne aujourd’hui sur la base d’un trimestre par an, mais pourquoi pas un semestre par an, si ça permettait un vrai retour à l’équilibre, il me semble que ça en vaudrait la peine".

Comme on le voit, le Medef a bien compris lui aussi que rien n’est joué sur la réforme des retraites. Il veut toujours pire. A nous de nous mobiliser pour obtenir le meilleur. Une autre réforme est possible : le 24 juin, soyons plus nombreux à le dire.

Article publié le 2 juin 2010.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.