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Groupe de travail restauration : « Pas d’étoile pour le Ministère » : la CGT Creuse était présente

Groupe de travail restauration : « Pas d’étoile pour le Ministère »

Ce groupe de travail ministériel sur la restauration est plus particulièrement dédié aux petites structures de restauration. Afin de parler de la « vraie vie » bien loin des salles de réunion du ministère, des camarades de l’Isère et de la Creuse faisaient partie de la délégation pour parler de la restauration collective de leur site.

A Guéret, l’association qui gère moins de 30 repas par jour essaie de maintenir le restaurant, suivant en cela les préconisations du secrétariat général : un seul salarié, des facilités pour les inscriptions, la gestion de la machine à café... d’où notre surprise lors du dernier Comité départemental d’action sociale (CDAS) lorsque le président de la séance qui est aussi le Directeur départemental des Finances publiques nous annonce que la DGFIP souhaite sa fermeture. Ce n’est pas acceptable car les mesures prises permettent au restaurant d’être à l’équilibre, d’où notre intervention.

Dans l’Isère, les agents du Centre des Finances publiques de Bourgoin-Jallieu luttent avec détermination depuis des mois pour faire revivre un restaurant et ont monté une association (105 agents sur 115 sont adhérents). Grâce à une forte mobilisation impulsée par la CGT, après un conventionnement inopérant, ils ont obtenu le versement rétroactif de titres restaurant et mènent actuellement une étude de viabilité pour l’ouverture d’une production chaude sur place.

La CGT a également évoqué d’autres sites, comme Douai, Lille, Tours.

Les difficultés qui existent dans beaucoup de départements, notamment la fréquentation, doivent nous interroger sur plusieurs points :

 ces restaurants sont ils difficiles d’accès ?
 le temps d’attente est il trop long ?
 la qualité est elle au rendez-vous ?

Il ne faut pas se contenter d’un diagnostic mais s’interroger sur les raisons réelles du manque de fréquentation.

D’où notre demande déjà formulée d’un questionnaire dans les délégations à destination de tous les agents. Ce questionnaire pourrait être travaillé dans les CDAS avec le ou la délégué(e) d’action sociale.

Les constats objectifs suivants ont été posés par l’administration :

 l’information liée à la restauration collective, et notamment les projets ou réflexions de fermetures de restaurants, ne circule pas suffisamment auprès des personnels, dont les représentants ne sont avisés qu’au dernier moment. Pour la CGT, ces projets se font en catimini et par effet de surprise. Cette méthode de communication est détestable.

 les CDAS doivent se saisir des problématiques de restauration et demander à y être associés, un « outillage » devrait être fourni au président de CDAS. Pour la CGT, l’intention est louable mais il faut être deux pour discuter. Souvent, le président du CDAS se réfugie derrière un décisionnel sur lequel il n’a pas la main. L’administration a rappelé qu’une décision de fermeture relevait de la décision conjointe du Ministère et de la direction de tutelle.

 les CHSCT doivent également avoir connaissance des problèmes de restauration notamment lors des restructurations (fiches d’impact obligatoire pour la DGFIP). Le paysage administratif est marqué par une ampleur inégalée des fusions et restructurations de services. L’incidence sur la restauration collective est rarement prise en compte dès le projet. Il faudra donc rappeler l’administration à ses obligations dans les CHSCT.

 les délégués suffisamment formés pour répondre aux besoins des agents, Les délégués à l’action sociale jouent un rôle crucial en matière de soutien aux associations. Pour la CGT, il faut leur donner les moyens pour assurer cette mission importante (moyens humains et formation).

- les agents siégeant dans les associations locales de restauration puissent bénéficier comme cela est écrit dans la circulaire restauration de 2015 des décharges prévues (5 jours pour président, secrétaire et trésorier) ainsi que de formation, Les décharges sont certes prévues, mais sur le terrain, compte tenu des suppressions massives d’effectifs, la réalité peut-être bien différente. Il faut faire respecter ce droit à décharge.

L’administration a évoqué la possibilité d’un cahier des charges communs dans chaque département où il y a plusieurs associations. Il s’agirait de pouvoir aider les petites structures de restauration et de pouvoir réaliser des économies d’échelles.

Au-delà des constats et des intentions louables, les discussions n’ont pas permis d’avoir un engagement clair de l’administration sur l’absence de fermeture de restaurants administratifs.

A la question répétée à plusieurs reprises : existe-t-il un plan de démantèlement de la restauration collective ? Aucune réponse claire et définitive n’a été apportée.

L’administration estime qu’une fermeture se traite au cas par cas, par exemple en raison d’un déséquilibre financier excessif. Mais où se situe l’excessif ?

Malgré le dialogue social pratiquement inexistant, nous avons demandé à l’administration de nous évaluer le coût d’un repas « correct » pour chaque agent du ministère. Mais aussi de nous dire combien le recours aux prestataires (Sodexho, Eurest...) rapportait à ces derniers...

Dans tous les départements les personnels doivent être acteurs de leur restauration, s’impliquer dans les comités départementaux d’action sociale afin de travailler avec les délégations et les personnels pour trouver la meilleure solution pour tous. L’exemple de Bourgoin-Jallieu pourrait être un modèle pour nous tous. Le combat de Bourgoin-Jallieu a valeur d’exemple : il faut résister à toute fermeture de restaurant et recréer immédiatement une nouvelle association de gestion. Nous vous invitons à consulter le site de la CGT Finances publiques 38 qui contient toutes les interventions réalisées. La fédération des finances CGT sera particulièrement vigilante pour qu’aboutisse le projet de l’association « Les Gourmands de la Berjallie ».

Le poste restauration est le plus important du budget global d’action sociale au ministère, mais en baisse depuis deux ans. Pour le secrétariat général, le budget n’étant pas consommé il n’était pas possible de le reconduire d’une année sur l’autre. Là encore, nous voyons les aberrations du système. Nous défendons une action sociale qui soit le reflet des besoins des agents. ET LES BESOINS SONT REELS !

La fédération des Finances CGT revendique une restauration collective pour tous, de qualité et issue majoritairement de l’agriculture biologique. L’accès des retraités aux restaurants inter-administratifs et conventionnés et qu’ils puissent bénéficier de la subvention interministérielle comme les actifs.

A CONSULTER ÉGALEMENT :

Déclaration liminaire de la CGT

Article publié le 2 mars 2017.


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