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Quand le gouvernement valse

« Ce n’est pas une chose de peu d’importance que de choisir ses ministres. Car c’est par les gens que le prince tient auprès de sa personne que l’on juge de son esprit et de sa prudence. » Nicolas Machiavel

La claque reçue lors des élections municipales par le gouvernement « Ayrault » a marqué la rupture entre les citoyens et la politique mise en place depuis le début de ce quinquennat. Loin d’entendre les voix qui se sont ainsi exprimées, le remaniement gouvernemental qui a suivi a été la marque d’une fuite en avant dans l’austérité. La feuille de route annoncée par le gouvernement « Valls » au travers du « Programme de stabilité » est ainsi venue accentuer l’offensive contre le travail. La CGT avait dénoncé l’échec économique dans lequel cette politique allait mener le pays.

Les chiffres communiqués par l’INSEE cet été ont confirmé la gravité de la situation économique et sociale, le pays étant même considéré comme étant au bord de la déflation. Visiblement partisan de la méthode « Coué », le président de la République lors de son interview du 20 août s’obstine et refuse de tirer le bilan de sa politique qui a déjà offert au patronat 220 milliards d’Euros sur le dos des salariés. Il a ainsi refusé d’entendre les 94 exigences et les 5 priorités formulées par la CGT lors de la conférence sociale de juillet 2014, qui permettraient de mettre fin à l’austérité et de renouer avec la croissance.

Navigant entre échecs et désaveux, la politique gouvernementale se teinte même d’un certain amateurisme : celui-ci avait fait de la baisse des cotisations sociales le levier de sa politique pour redonner du pouvoir d’achat aux français. Alors que cette mesure aurait constituée un hold-up sur la protection sociale, soulevant d’ailleurs des levées de boucliers au Sénat, le gouvernement a vu cette mesure être censurée par le Conseil Constitutionnel cet été.

C’est dans ce contexte qu’une démission du gouvernement vient d’être annoncée, l’échec latent de cette politique créant des dissensions internes à celui-ci. A peine cinq mois après la mise en place d’un nouveau premier ministre, le remaniement annoncé démontre l’incapacité à convaincre du bien fondé de cette politique en l’absence de résultats économiques probants. Une nouvelle organisation à Bercy est attendue, alors que les têtes ont déjà changé il y a peu.

La solution ne réside pas dans une crise politique permanente mais bien l’application d’une politique différente répondant aux attentes des salariés. La CGT revendique haut et fort la nécessité de rompre avec ces politiques néfastes. Plus que jamais l’heure est de dire non aux exigences patronales, aux marchés financiers, aux libéraux de la Commission européenne et d’imposer les revendications des salariés.

Article publié le 25 août 2014.


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