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Les assurés sociaux sont bien les victimes de la réforme

L’accord conventionnel intervenu entre le directeur de l’UNCAM et trois organisations syndicales de médecins traduit le caractère profondément injuste de la réforme du ministre de la Santé. Les deux parties se sont entendues pour réaliser une économie d’un milliard d’euros.

En contrepartie de leur engagement pour réaliser cette économie, les médecins bénéficieront de 500 millions d’euros pour financer la revalorisation de leurs honoraires.

Les assurés sociaux sont les principales victimes de cet accord.

Les économies toucheront entre autres, les patients atteints de pathologies lourdes (ALD) et les salariés par l’engagement des médecins de réduire leurs prescriptions d’arrêts de travail. Le droit à l’arrêt de travail est ainsi contesté et remis en cause par une logique arbitraire et purement comptable.

Cette dernière mesure montre à quel point on peut occulter le vécu des salariés et les conséquences des conditions de travail sur leur santé et plus largement sur la santé publique.

On voit avec le drame des victimes de l’amiante où peut mener cette logique.

Les assurés sociaux seront d’autant plus pénalisés qu’ils vont subir l’augmentation des tarifs médicaux alors qu’ils vont devoir payer un euro par acte médical. Cet euro s’ajoute par ailleurs à la partie déjà non remboursée par la Sécurité sociale. Ainsi, sur une consultation actuellement de 20 euros, ce n’est pas 1 euro mais bien 7 euros qui resteront à la charge de l’assuré social.

On peut craindre les conséquences de ces hausses sur les mutuelles ; certaines indiquent déjà leur intention d’augmenter leurs cotisations.

De plus, l’accord généralise la possibilité offerte aux médecins spécialistes, (secteur 1 et 2) de dépasser le montant des honoraires pris en charge par la Sécurité sociale pour les patients qui les consultent directement.

L’accord concrétise donc le danger de voir s’accentuer une médecine à plusieurs vitesses et avec elle un accès inégalitaire aux soins remettant en cause un droit constitutionnel.

L’augmentation des tarifs médicaux et l’extension des dépassements d’honoraire, la mise en place du forfait de 1 euro et l’augmentation du forfait hospitalier journalier, l’augmentation de la CSG et du CRDS, constituent un ensemble de mesures qui vont également avoir des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat des salariés actifs, retraités et de leurs familles.

La Cgt continuera d’agir contre l’ensemble des effets négatifs de la réforme du ministre de la Santé.

Les enjeux et défis posés à notre société restent plus que jamais à relever.

Article publié le 20 décembre 2004.


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