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Le CNE, une "esbrouffe", en terme de création d’emplois

PARIS, 14 juin 2006 (AFP) ‑ Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, estime que le bilan du contrat nouvelles embauches confirme que le CNE constitue une "véritable esbrouffe" en terme de création d’emplois, se réduisant à un outil de "pression" sur les salariés.

Seulement 10% des contrats nouvelles embauches (CNE), soit environ 44.000 à fin mars, correspondent à de véritables créations d’emplois et près d’un sur trois a été rompu avant six mois, selon une enquête menée par le ministère de l’Emploi (Dares) et l’Acoss révélée mercredi par Les Echos."On est toujours en attente d’une véritable appréciation contradictoire autour d’une table et à partir d’éléments chiffrés, et donc contestables, du bilan du CNE", a déclaré Mme Dumas à l’AFP, observant que "l’impossibilité de le faire dans un cadre officiel, au‑delà de commentaires sur des informations parues dans la presse, montre à nouveau la volonté du gouvernement de passer en force".

"Sur le fond", quoi qu’il en soit, elle estime que ces informations "montrent bien que plus le temps passe plus le CNE se révèle comme une véritable esbrouffe". "On voit que les chiffres de création d’emplois au travers du CNE qu’ont avancés les responsables gouvernementaux, Premier ministre en tête, se dégonflent comme une baudruche", a ajouté Mme Dumas.

Selon elle, "la réalité confirme ce que la CGT et les autres syndicats ont fait valoir depuis le début, à savoir que le CNE ne crée pas d’emplois et se traduit essentiellement par un effet de substitution au CDD ou aux CDI".

"Ce qui reste, c’est la pression que peuvent exercer les employeurs sur les salariés, au travers de la possibilité qui leur est offerte de licencier sans motif", a‑t‑elle déploré, soulignant que "ces salariés sont déjà fragilisés dans les très petites entreprises par une quasi absence des syndicats".

"La CGT est plus déterminée que jamais à faire la peau au CNE, par toutes les voies possibles", a souligné Mme Dumas. "Nous renouvelons notre appel à l’ensemble des organisations syndicales en vue d’une mobilisation unitaire qui permette le retrait du CNE après celui du CPE", a conclu la secrétaire confédérale de la CGT.

Article publié le 16 juin 2006.


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