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Guéret de l’emploi en Seine-et-Marne

Près de 2 000 personnes ont manifesté samedi pour défendre l’industrie dans le bassin sinistré du sud du département.

« Tous ensemble, défendons l’emploi en Seine-et-Marne. » Une centaine d’élus de tout le département, serrés derrière la banderole, ont emmené la manifestation qui a rassemblé près de 2 000 participants, samedi, dans ce département du sud de la région parisienne. Les 59 maires à l’origine de ce mouvement, portant l’idée de « faire un Guéret de l’emploi » ont voulu tirer la sonnette d’alarme, dans un bassin industriel qui a vu disparaître 550 emplois depuis un an, alors que de multiples plans de restructuration en menacent 800 autres.Le cortège, bruyant et coloré, a pris son envol à Thomery, lieu symbolique où la fermeture de SKF en 2004, hautement rentable, a entraîné la disparition de 208 emplois. Tout aussi symbolique fut l’arrivée, à Champagne-en-Ardenne, sur le site de ABB, usine de production de moteurs électrique promise à la fermeture, dont le groupe a annoncé le 17 février dernier avoir « renoué avec le profit en 2004 et une croissance à deux chiffres ».

Même si la direction assure être pour l’instant « dans une phase de dialogue » avec les syndicats, 213 emplois sont menacés. « Nous sommes ici, du plus haut responsable de la direction jusqu’au cariste, pour protester contre la fermeture de notre usine, qui est rentable », a expliqué à l’AFP Sophie Panard, responsable environnement de l’usine.

Alors que les fermetures récentes de la centrale thermique d’EDF à Vernou-la-Celle, en 2004, et de l’entreprise d’emballages Kappa, début 2005, ont entraîné une perte sèche de 190 emplois, Thomson à Bagneaux-sur-Loing (600 emplois) ou SNECMA moteurs à Melun-Villaroche sont menacés. Dans le cortège, ont aussi manifesté les salariés du site de fabrication de parfum Nina Ricci, basé à Ury, qui subissent leur troisième plan social (113 emplois).

L’exigence de rassembler tous les acteurs concernés, afin de mettre à plat le devenir de l’industrie dans ce bassin d’emploi sinistré, s’est faite entendre. Certains élus, notamment communistes, réclamant un « moratoire suspensif » sur les plans sociaux. « Nous luttons contre l’ultralibéralisme et nous affirmons qu’il faut travailler tous ensemble pour préserver nos emplois », a déclaré François Roger, maire (DVG) de Champagne-sur-Seine, à l’origine du rassemblement. Mais alors qu’Yves Jégo (UMP) promettait « d’obtenir des crédits de Jean-Louis Borloo (ministre de la Cohésion sociale) et de Patrick Devedjian (ministre de l’Industrie) », Gérald Cocu, délégué syndical CGT de SKF, affirmait dans son discours d’ouverture : « Ce fléau [les disparitions d’emplois], Monsieur le député, c’est votre gouvernement qui l’a créé. »

P. M.

article paru dans le quotidien l’Humanité du 18 avril 2005

Article publié le 19 avril 2005.


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