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La CGT proposait la création de maisons des finances, lieux publics où les citoyens trouveraient toutes les réponses aux questions ayant trait à leur situation fiscale ou foncière. Le réseau des perceptions permettait d’envisager de nombreuses maisons des finances. Mais sur ce point, force est de constater que de nombreuses perceptions ont été fermées, comme celle de Saint Sulpice Les Champs récemment transférée sur le site aubussonnais.
Si les organisations syndicales réagissent à une décision qui devrait plutôt les satisfaire, c’est à cause de l’ampleur donnée à la manifestation organisée aujourd’hui à Aubusson. A l’évidence il s’agit d’une pure opération de communication vide de sens et d’intérêt pour l’usager. En effet, en dehors de l’unité de lieu quelle amélioration pour l’usager quand il doit choisir entre trois personnes pour apprendre à quelle porte s’adresser ?
Pourquoi trois personnes ? Seulement pour montrer le chemin. A quel objectif répond cette débauche de moyens à l’heure où la productivité justifie les suppressions d’emplois ? Celui de faire accroire que le service public est apprécié davantage sur son image que sur sa compétence ? C’est mépriser le citoyen que de penser qu’il privilégie le contenant au contenu. Comme c’est mépriser le service public que de confondre des agents du ministère avec des panneaux directionnels.
N’en déplaise à certaine des personnalités présentes, les agents du ministère des finances sont prêts à assumer des évolutions pour un meilleur service public. Ils s’y investissent chaque jour et ne taillent plus les crayons depuis longtemps. Ils portent haut les valeurs de service public, en tout cas bien plus haut que ne l’exprime cette parodie d’accueil commun.
Article publié le 2 mars 2006.