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Contre les extrêmes droites, le combat de la CGT continue

La CGT continue de placer au cœur de ses réflexions et de ses actions le combat contre les extrêmes droites. Dans les contextes politiques français et européen et avec le procès des assassins de Clément Méric, la CGT prévoit des temps de travail et d’action pour toute l’année à suivre.

L’austérité apporte la xénophobie et la haine avec elle chez les populations qui ont à la subir. Le communiqué de la CGT du 6 septembre dernier pose ce rappel essentiel dès les premières lignes.

L’actualité judiciaire permet aussi un rappel cruel de la nature des extrêmes droites. Depuis le 4 septembre, les assassins présumés de Clément Méric sont jugés à Paris. Ce jeune militant syndical et antifasciste avait été tué il y a cinq ans par des fascistes dans ce que leur défense persiste à présenter comme une rixe… À l’époque, la CGT dénonçait déjà une montée des extrêmes droites et de leur violence. Un constat qui ne peut être qu’amèrement réitéré.

Montée et acceptation sociale des nationalistes et identitaires

En 2018, la liste des villes françaises dans lesquelles des groupuscules d’extrême droite ont ouvert (ou tenté d’ouvrir) un « local » s’est considérablement allongée : Lyon, Chambéry, Aix-en-Provence, Marseille, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Angers, Lille… Concomitamment, les partis d’extrême droite arrivent ou reviennent au pouvoir seul, ou au sein d’alliances, dans différents pays d’Europe : Autriche, Italie, Hongrie et, des sondages le prévoient, bientôt en Suède. Les succès de Pegida et de l’AfD, en Allemagne, finissent de dresser un tableau noir sur la remontée des mouvements xénophobes ou nationalistes dans le continent.

Quelle action syndicale, dans cet environnement  ? Et quel état des lieux dans les entreprises  ? Pascal Debay, pilote du Collectif de lutte contre l’extrême droite, rappelle que « l’AfD a recueilli 15 % de voix de syndiqués à la dernière législative allemande. Et dans le secteur automobile, chez Opel, dans la Saxe, plusieurs militants d’extrême droite (Pegida et AfD) ont réussi à se faire élire en tant que représentants du personnel ». Ces ouvertures de bars, de locaux à visée « sociale » ne restent pas sans réponse de la part de la CGT, avec d’autres structures et organisations alliées dans ce combat. « Nos organisations territoriales restent attentives à leur développement » et font partie de collectifs locaux qui dénoncent ces lieux et organisent des manifestations.

« Ces ouvertures se traduisent à chaque fois par des violences et des agressions physiques contre des militants du camp progressiste. » Dans les mois précédents, des lieux de savoirs ont été la cible de groupes violents affiliés à différents courants de l’extrême droite.

Une campagne permanente et de futures initiatives

La CGT continue donc à labourer le terrain de la lutte contre les extrêmes droites. Il y aura une nouvelle formation de 3 jours proposés par l’union régionale Île-de-France en septembre et à Courcelle « sur l’histoire, des repères européens, une présentation des courants de cette famille politique et sur sa présence numérique ». Pascal Debay affirme un objectif : « former 2 à 3 camarades par union départementale pour développer ces questions dans les territoires et les diffuser dans les organisations ».

Le travail lancé en 2014 avec la FSU, Solidaires et l’Unef notamment, sera poursuivi. Il avait permis la sortie d’un livre : En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite, réédité en 2017.

L’Europe, dimension clé du combat

Pour le versant européen, des initiatives locales sont déjà en préparation. Un travail en commun avec la CGIL (syndicat italien) par le comité régional Auvergne — Rhône-Alpes, une journée d’étude prévue à Charleville-Mézières avec la FGTB (syndicat belge). Et un projet de stage européen sur l’extrême droite et les populismes en commun avec la FGTB, l’ÖGB (syndicat autrichien) et un syndicat hongrois. En 2 séquences entre la France et la Hongrie, à l’automne et au printemps. « Pour confronter les analyses et les stratégies, comment répondre syndicalement et voir les convergences possibles. »

Pour Pascal Debay « cette initiative va nous aider à mettre en commun nos ressources et permettre des initiatives futures plus larges et plus fortes pour contrer ces extrêmes droites qui polluent le débat politique et qui ont une influence négative sur la construction du rapport de force que veulent construire les organisations syndicales. »

Quand les salariés pensent que la réponse à leur situation précarisée, à un pouvoir d’achat diminué et à des protections sociales qui s’effritent ou disparaissent, c’est le vote d’extrême droite, « alors c’est un obstacle à l’organisation de mouvements sociaux et la construction de luttes collectives. Face à cet état de fait, on se doit de réagir très fortement ».

Article publié le 13 septembre 2018.


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