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MOBILISATION PERMANENTE EN CREUSE
La grève du 22 mars est une réussite incontestable pour les fonctionnaires de notre administration. Le score impressionnant d’environ 40 % de grévistes démontre clairement le ras le bol de tous nos collègues sur le plan national. La forte mobilisation dans toutes les villes de France à hauteur de 400 000 personnes raisonne encore fort dans la tête de nos dirigeants !
Qu’importe ce que peuvent raconter les médias télé aux bottes du système en relativisant la mobilisation des salariés du public ainsi que de nos camarades cheminots, trop préoccupés à écouter les gérémiades d’un ancien président de la République.
N’en déplaise au gouvernement et particulier à Macron de ne pas sourciller devant l’appel clair du peuple français sur ces réformes néo libérales destructrices du lien social et des services publics.
Pour autant, et pour ne pas donner raison aux forces de l’argent qui contrôlent le pays, il est nécessaire de capitaliser ce 22 mars 2018 pour ne pas être rejeté dans les oubliettes de l’histoire, à l’instar de nombreux mouvements de grève qui font la spécificité française dont aiment tant se moquer nos chers dirigeants lors de leurs voyages à l’étranger.
La mobilisation, quelle que soit sa nature, doit être permanente, tant que nous n’arriverons pas à faire valoir nos revendications. Un mouvement de grève n’est pas l’alpha et l’oméga de la lutte des agents pour leurs droits. En certaines circonstances de l’Histoire, ce droit inscrit dans notre constitution, doit se trouver des alliés dans des actions plus hétérodoxes, car il faut marquer le coup.
Nous ne devons pas rougir de continuer à nous battre même si parfois nous avons la sensation d’être seuls et pas assez écoutés par les forces publiques, les institutions, les médias et tout ce qui forge l’opinion publique.
Mais profondément, nous avons toute légitimité pour poursuivre nos actions car il en va de notre dignité, de notre avenir et de celui de nos enfants dans un monde promis par certains comme de plus en plus dur, individualiste et anxiogène.
Le “nouveau monde”, c’est à nous de le préparer et il passera, sans nul doute, par plus de services publics, plus de personnels et de meilleures conditions de vie au travail.
A Guéret, le 2 avril 2018
Article publié le 5 avril 2018.