carotte nouvelle arrive avec un mois de retard Alors les carottes sont cuites ou râpées ???
Après les 140 € de 2005, les 120 € de 2006, les 100 € de 2007,
les 150 € de 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012
Voici les 150 € de 2013
Le printemps arrive et chaque nouvelle saison annonce la pousse de nouveaux légumes.
La carotte nouvelle arrive cette année avec un mois de retard dans nos services. Eh oui, la carotte sera versée en juin. Enfin, nous espérons. Il est vrai que dame nature n’a pas été particulièrement généreuse. L’hiver vient tout juste de se terminer et il paraît peut-être normal que la pousse soit en retard. Pourtant, l’an passé le printemps électoral (de Nicolas le jardinier) nous l’avait amené avec un mois d’avance. Devrons-nous attendre l’année 2017 pour la voir, de nouveau, surgir en avril avec François le jardinier ?
Pourtant nous aurions pu penser percevoir cette obole au moins en mai ! ! ! Ces derniers temps, le ministre Moscovici courrait de plateaux télé en émissions de radio pour expliquer à qui veut bien l’entendre que les agents de la DGFIP sont merveilleux d’efficacité, de conscience professionnelle et de rigueur dans l’accomplissement de leurs missions. Quel flatteur ! ! ! Personne n’est dupe : cet éloge qui espérons le, n’est pas funèbre, n’est qu’un écran de fumée pour divertir le citoyen, pour lui faire oublier l’AFFAIRE et les éventuels dysfonctionnements. On pouvait espérer un versement en mai, mais, nous sommes tellement merveilleux que nous attendrons ……………………juin.
C’est l’une des annonces faites par Bernard Cazeneuve aux organisations syndicales de la DGFiP le 18 avril dernier : la prime d’intéressement, dont le montant vient d’être connu, sera versée aux agents avec la paie de juin. S’il est toujours bon de percevoir un peu plus, la CGT Finances Publiques ne saurait se satisfaire de celle-ci.
Cette année, le décalage d’un mois pour la mise en paiement n’est pas neutre, puisqu’il s’agit là d’un report de créance pour l’administration. Les agents, eux, n’auront droit à aucun intérêt supplémentaire pour ce retard. Plus que jamais, la CGT Finances Publiques juge nécessaire de réelles revalorisations salariales, une prise en compte des qualifications des agents et l’intégration des primes dans le calcul de la retraite.
Cette production commencée en 2004, a connu un premier rendement en 2005 de 140€. Depuis 2008, le résultat stagne à 150€. Pouvait-on espérer mieux face à des conditions de travail des personnels et d’accueil des usagers déplorables ? Dans un contexte de casse du service public financier, c’est donc pour la 8ème année consécutive, que la direction produit ce légume.
Changement de directeur et poursuite de la même politique
M PARINI – Ex-directeur de la DGFIP - est parti l’an passé en organisant son pot d’adieu, à cette période, au frais de la DGFIP. Rappelez vous – hôtels 4 étoiles- le Mariott (13 mars) et Pullmann (3 avril). Nous pouvions penser qu’il allait quitter définitivement la DGFIP. Que nenni ! ! ! Il a été nommé en septembre 2012 directeur à la direction régionale des finances publiques d’ ??le-de-France et du département de Paris. Ce poste était étrangement vacant…
Depuis, Bruno et sa cravate bleue l’ont remplacé et font beaucoup dans la com. Ils voyagent et se montrent considérablement dans les services. L’été dernier, un camping car a été loué pour qu’ils effectuent leur périple (c’est ce qu’ont écrit de mauvaises langues…). En plus, quel paparazzi !! ; une photo par-ci, une autre par-là. Une photo avec un ministre, soit Pierre M, soit Jérôme C.
C’est même un prestidigitateur, ce directeur, il sait tout faire ! ! ! Certaines photos, d’un certain Jérôme C, ont disparu du site Ulysse – rubrique visites dans les services. Qu’a donc fait Jérôme pour que ces (ou ses) photos disparaissent ? Nous sommes en attente de réponse (s).
Nous attendons, avec impatience, les prochaines photos avec un certain Bernard C.
Après cette digression, revenons à la prime qui nous intéresse plus particulièrement. Ce montant s’entend, évidemment brut, il ne faut pas rêver. Le rapport qualité - prix est toujours aussi décevant pour les agents. Cette OGM (Obole Grandement Méritée) issue d’une culture de résultats intensive est toujours produite avec les pesticides nuisibles que nous avions déjà évoqués les années précédentes à savoir :
– La MAP, qui vient de remplacer la RGPP mais tout aussi nocive.
– La paupérisation des services publics…
– La démarche stratégique(ce nouveau terme est apparu dans le paysage de la DGFiP) : son but est, selon le DG la « recherche de sens à notre action, définition de nouvelles perspectives à moyen terme pour les métiers, les missions, les modes de travail et la fixation d’un nouveau cap stratégique pour la DGFiP constituent les objectifs de cette démarche, dans un contexte de contraintes en termes d’emplois et de budget. » Les organisations syndicales, dans leur ensemble, ont refusé de participer à cette « démarche stratégique », parce qu’il ne s’agit que d’un projet visant à normaliser les suppressions d’emplois et les réductions des budgets de fonctionnement.
Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive. Vous pouvez ajouter les pesticides qui empoisonnent votre quotidien. Vos conditions de travail, la hiérarchie, le management… La liste est impressionnante et …explosive.
Cette prime répond t-elle à la demande des agents ? NON. Les véritables solutions passent par l’arrêt des suppressions d’emplois, l’augmentation des salaires, la reconnaissance des qualifications, une véritable harmonisation (des discussions sont en cours) et une revalorisation du régime indemnitaire, le retrait des projets porteurs de reculs pour la population et les fonctionnaires, l’amélioration des garanties collectives et du statut, l’abrogation de loi sur la mobilité, le développement d’un service public de qualité et de proximité. Nous en parlions lors de notre conférence de presse du 8 avril dernier.
Au fait, la prime collective d’intéressement est versée à tous les agents du cadre C aux …administrateurs des finances publiques.
Pourtant, il est une prime qui vient de connaître une baisse importante. La prime de performance des administrateurs généraux des finances publiques » devrait baisser d’après une information du Figaro.fr (février 2013) qui titre « Les hauts fonctionnaires du fisc à la diète : « Bercy a décidé de réduire de 2000 euros cette année la prime à la performance des hauts cadres de la DGfip.
L’exemple doit venir d’en haut. Fort de ce principe, -Bercy a, selon nos informations, décidé de réduire la prime à la performance dont bénéficient de hauts cadres du fisc, les « administrateurs généraux des finances publiques ». Cette prime, qui varie en fonction de critères de performance, sera, en moyenne, diminuée de 2000 euros par personne cette année. « Nous réduisons effectivement l’enveloppe des modulations pour cette catégorie de personnel, dans un contexte général où nous demandons un effort à tous nos agents. C’est un signal d’équité, qui est, je pense, compris », confirme , le directeur général de la Direction générale des finances publiques (DGfip) de Bercy. Un directeur qui tient à ajouter que : « Ces hauts cadres sont une population de très grande qualité. » Autant de compliments qui ne suffiront pas à faire passer la pilule plus facilement auprès de ces derniers. Surpris par cette décision, de nombreux administrateurs généraux sont montés au créneau pour faire valoir leur mécontentement. »
Même la Cour des comptes l’avait souligné en 2011.
Pauvres directeurs qui n’acceptent pas un peu de rigueur. C’est pourtant le discours qu’ils tiennent à longueur d’année. La rigueur pour le petit personnel mais pas pour eux.
Les miettes (tout comme les pertes) sont collectives, en revanche, les « gros salaires » et les avantages en tout genre ne se partagent pas avec le petit personnel, les petites mains…
