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L’ « impayable » conseiller. Parlons un peu d’Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas SARKOZY

Oui, oui, celui qui, fin 2009, devant la
révélation de sa rémunération (« Le Canard Enchaîné ») –
de l’ordre de 25 000 € mensuels tout de même- n’a pas
hésité à la situer au niveau de celle d’un « cadre moyen »
… ouvrant ainsi plein de perspectives à ceux qui aspirent
à devenir un jour « cadre moyen » de la fonction
publique, générant des moues incrédules chez ceux qui
sont déjà « cadres moyens » … et un certain agacement
parmi la très grande partie de l’encadrement supérieur à l’
« encadrement moyen » !
Mais venons en à ce qui fait son actualité : Une déclaration
lors des « rencontres de la modernisation de l’Etat »
dans laquelle, pour justifier ce qui se met en oeuvre, il
n’hésite pas à affirmer, concernant le fonction publique,
que « moins il y aura de guichets, moins il y aura de procédures
…. ».
Cela mérite que l’on s’arrête un peu au bord (sans se pencher
au-delà du raisonnable) de la « profonde » réflexion.
Donc, selon ce « conseiller spécial », la RGPP, les suppressions
de services, d’emplois, de missions etc, ce
n’est pas pour faire des coupes claires dans les dépenses
publiques utiles, non, c’est dans le cadre d’une lutte sans
faille pour la réduction drastique des procédures. (à
laquelle, il convient d’ajouter, histoire de faire dans le
populisme de bas étage, comme le fait H. Guaino, la
dénonciation de la « bureaucratie » et des « bureaucrates
 » qui les accompagnent bien entendu).

Les usagers qui se rendent aux guichets des services
publics pour faire valoir leurs droits sont donc, en suivant
ce raisonnement, les vrais « coupables », puisque, ce faisant,
ils génèrent des procédures administratives.
Alors reprenons tous en choeur la logique du « conseiller
spécial » et exigeons la suppression des écoles pour supprimer
l’échec scolaire, la suppression des hôpitaux pour
supprimer les maladies ,la suppression des contrôles pour
supprimer les fraudes, la suppression du service public
pour supprimer tout emploi de fonctionnaires… et pourquoi
pas la suppression des « conseillers spéciaux » pour
supprimer de telles balivernes ?

Car le service public est en fait fondamentalement coupable
de nécessiter des financements que les libéraux de
tous crins verraient bien alimenter leur système à profits.

Article publié le 3 août 2010.


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