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Un exercice de communication pour jouer la montre

L’exercice de communication du Premier ministre se résume à un service minimum en matière de discussion avec les syndicats et une tentative de jouer la montre
Dans une longue prestation télévisée, le Premier ministre, en réaction à la puissante journée de mobilisation du 4 octobre, a d’abord cherché à justifier les axes de sa politique économique et sociale.

Force est de constater que, s’il reconnaît l’ampleur des mécontentements exprimés par les grèves et les manifestations, le Premier ministre entend continuer sur la même trajectoire à propos :

 du contrat nouvelle embauche, contesté unanimement par les syndicats ;

 de la privatisation de la SNCM, sous forme d’ultimatum aux salariés en grève ;

 de l’instauration d’un nouveau forfait de 18 euros à charge des assurés sociaux, une nouvelle fois seuls assujettis au comblement du trou de la Sécurité sociale ;

 d’une réforme fiscale privilégiant les plus hauts revenus et ceux du capital.

S’agissant de l’avenir d’EDF, le gouvernement hésite. Il est encore possible de le faire renoncer au processus de privatisation.

Pour tenter de donner le change, il annonce vouloir maintenant discuter avec les syndicats « dans les prochaines semaines » sans avoir, à aucun moment, donné la perspective de déboucher sur des mesures concrètes répondant aux revendications en matière d’emploi, de pouvoir d’achat et de développement des services publics.

Sur les salaires, c’est l’incantation à la négociation dans les branches professionnelles pour les salariés du privé, déjà exprimée en mars dernier. Cela n’a absolument rien donné jusqu’à présent.

Pour les fonctionnaires, il faudrait échanger quelques euros contre le non remplacement de départs en retraite. Le salaire viendrait en opposition à l’emploi.

Sur l’emploi, le Premier ministre reporte à la fin de l’année l’analyse de l’efficacité des aides financières accordées aux entreprises, alors qu’il s’apprête à faire voter un budget qui va notamment porter les aides publiques au niveau record de 23 milliards d’euros.

Par ailleurs, il n’y a aucune piste nouvelle annoncée, mais la reprise de dispositifs déjà prévus (formation, VAE, accompagnement 2ème chance...).

Quant aux inégalités salariales hommes/femmes, le Premier ministre feint d’ignorer qu’elles trouvent principalement leur origine dans le temps partiel imposé et la précarité que le Plan dit « d’urgence pour l’emploi » va en fait renforcer.

L’actionnariat salarié est de nouveau présenté comme une panacée alors que la liste des actionnaires salariés licenciés s’allonge.

En fait, l’exercice de communication du Premier ministre se résume à un service minimum en matière de discussion avec les syndicats et une tentative de jouer la montre.

Dès aujourd’hui, les salariés du privé et du public ont toutes les raisons de poursuivre leurs mobilisations dans leur entreprise, leur branche professionnelle.

Au plan national interprofessionnel, la CGT souhaite que la rencontre prévue entre les organisations syndicales permette de déboucher sur d’autres initiatives unitaires.

Article publié le 9 octobre 2005.


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