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Ce n’est ni par plus d’austérité ni par plus de privatisations que l’on résoudra la question de la dette publique

Ce n’est ni par plus d’austérité ni par plus de privatisations que l’on résoudra la question de la dette publique

La commission mise en place par le ministre de l’Economie et des Finances pour faire des propositions au sujet de la dette publique a rendu son rapport. Ses principales propositions sont au nombre de trois : améliorer la croissance économique, réduire les dépenses publiques, poursuivre les privatisations.

Tout en refusant la dramatisation gouvernementale, la Cgt n’ignore pas le problème de la dette publique. Son accumulation constitue un enjeu majeur pour les salariés et les contribuables. Les charges de la dette sans cesse plus lourdes pèsent sur le budget de l’ ??tat et sur sa capacité à financer les dépenses utiles. En cela, la dette hypothèque les futurs budgets et enrichit les détenteurs de patrimoines financiers. Elle participe donc à la financiarisation de l’économie et à un partage de la richesse qui s’opère au détriment des salariés et de l’emploi.

Cela dit, le principe même d’un endettement public n’est pas condamnable. Ce n’est pas parce qu’il y a dette que les futures générations seraient sacrifiées. Si la dette sert à financer des dépenses porteuses d’avenir (formation, recherche, équipements...) il est légitime de transférer dans le temps la couverture de ces dépenses. La Cgt récuse une présentation contestable des charges de retraite des fonctionnaires qui participe à la dramatisation pour justifier des mesures d’austérité.

Pour la CGT le débat doit porter sur les causes de la dette et la façon dont il faut la maîtriser. L’insuffisance des emplois qualifiés et bien rémunérés, le développement des bas salaires et de la précarité sont à l’origine de la faiblesse chronique de l’activité économique. Cette faiblesse nourrit le déficit budgétaire et la dette publique. Par des allègements fiscaux sans cesse accrus au profit des ménages les plus riches et par la multiplication des allègements de cotisations patronales, les gouvernements ont creusé les déficits publics et sociaux.

Nous considérons que la solution du problème de la dette, comme celui du déficit budgétaire, passe avant tout par le renforcement du potentiel productif du pays, ce qui suppose de créer des emplois qualifiés, bien rémunérés et stables. Les politiques gouvernementales sont allées en sens inverse.

Il faut se donner des marges nouvelles pour réduire le déficit budgétaire et la dette publique. La résorption de la dette nécessite avant tout une démarche cohérente dans les choix de politique économique. Dynamiser l’économie par la promotion des emplois qualifiés et le renforcement de la structure productive du pays ainsi que par une réforme des prélèvements fiscaux et sociaux pour plus de justice, permettrait de créer des marges suffisamment grandes pour réduire le déficit budgétaire et la dette publique.

Article publié le 18 décembre 2005.


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