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La Cour des Comptes très critique sur les suppressions d’emploi dans la fonction publique !

Dans un rapport rendu public le 16 décembre 2009, la Cour des comptes se montre très critique sur la politique de suppressions d’emplois dans la fonction publique, et notamment sur le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

En premier lieu, la Cour se montre très critique sur la manière dont est justifiée cette politique. Elle prend ses distances (en termes diplomatiques et avec les tournures de phrase qui lui sont propres...) avec le discours libéral caricatural d’une fonction publique pléthorique et inefficace. Selon elle, « la faible productivité des personnels » n’est que « supposée » et le statut du fonctionnaire est «  réputé excessivement protecteur ».

A l’inverse, la Cour souligne que « la demande citoyenne demeure forte en faveur de services publics facilement accessibles et disponibles dans l’ensemble des régions (administrations de proximité et offrant des horaires d’ouverture étendus, par exemple) et d’une amélioration continue du service rendu (nombre d’élèves par classe, délais de jugement, accroissement des effectifs de sécurité…). »

Quant au non-renouvèlement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, Philippe Séguin le premier président de la Cour des Comptes, estime que « L’Etat se révélant incapable d’analyser les besoins et de programmer ses effectifs en conséquence, sa politique du personnel est dictée principalement par des considérations budgétaires de court terme »., et que cette politique ne constituait pas une solution adaptée, car elle favorise les ministères qui sont les moins efficaces et déstabilise gravement ceux qui ont déjà fait des efforts de restructuration et de productivité.

Enfin, le rapport épingle une pratique qui se développe de plus en plus : l’externalisation des missions, c’est à dire leur transfert à des sociétés privées ou des satellites (gardiennage, nettoyage, voire gestion...). La cour estime qu’ « il s’agit pour une large part de donner à la gestion des ressources humaines ou au pilotage budgétaire les éléments de souplesse que ne permettent ni le statut général de la fonction publique »... Termes choisis pour ne pas dire que l’on contourne le statut du fonctionnaire !

Article publié le 21 décembre 2009.


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