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Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées, ce samedi 29 septembre, devant l’hôtel de ville de Guéret pour répondre à l’appel du Collectif contre les franchises médicales. Cette première réplique en appelle d’autres (voir l’appel pour le 13 octobre*)

Le Secrétaire Général de l’UD, Patrice Auclair a fait la déclaration suivante :
« Le gouvernement a annoncé son intention d’appliquer une série de franchises (non remboursées) sur les différents actes médicaux, voire d’augmenter le délai de carence pour le paiement des indemnités journalières. C’est en fait, continuer dans la logique de la réforme Douste-Blazy, mais aussi toutes les réformes précédentes, qui pourtant montrent leur échec. La conséquence est nécessairement un développement des inégalités dans l’accès aux soins car les plus modestes renonceront à se faire soigner. Injuste, la franchise pourrait bien se révéler également inefficace, les malades finissant toujours par se faire soigner, lorsque l’affection est devenue plus grave et plus coûteuse à soigner.

La CGT défend un principe constant : l’accès aux soins ne peut pas être subordonné aux revenus du malade !

Tous les arguments invoqués, souvent fallacieux pour justifier ces mesures ne tiennent pas la route. De vraies réponses existent pour équilibrer les comptes. La CGT fait des propositions de réformes pour des dépenses plus efficaces. Mais il importe de poser le problème du financement. La croissance des dépenses n’est pas une catastrophe. Elle répond à de véritables besoins. Tout le monde admet que cette croissance ne peut pas être inférieure à 3 à 4% par an compte tenu de l’évolution démographique et des techniques médicales. Elles ont pour contreparties des activités et des emplois utiles qui ne sont pas des charges comme le prétend le MEDEF. Le problème principal de financement est lié à la trop faible croissance de l’activité, de l’emploi et des salaires. Un point de plus de croissance du PIB et de la masse salariale, c’est 22 milliard d’ ??? de richesses supplémentaires et 6 milliards d’ ??? de recettes pour la SS. En gros, c’est la moitié du problème du financement qui peut être résolu ainsi. La priorité doit donc être à une politique économique et sociale favorisant la croissance. Mais, il faut aussi une réforme de la contribution des entreprises. Est-il normal qu’une entreprise qui licencie contribue moins au financement qu’une entreprise qui embauche ? Est-ce normal que dans certains secteurs(finances, énergie, industries pétrolières...) les cotisations soient 2 ou 3 fois plus basses par rapport à la richesse produite que dans d’autres ( mécanique, métallurgie, services aux particuliers, hôtels, cafés, restaurants...) et cela parce qu’elles emploient moins de salariés. Les exonérations de cotisations sociales actuelles qui coûtent 25 milliards d’ ??? ne sont pas la bonne réponse à ces disparités.

La CGT propose une modulation des cotisations en fonction du secteur d’activité et de la gestion de l’emploi. Par exemple, taux majoré de cotisations pour les entreprises qui multiplient les emplois précaires et qui n’ont pour préoccupation que de réduire leur masse salariale. La CGT réclame aussi une contribution assise sur les revenus financiers des entreprises qui font souvent d’énormes profits. Il est grand temps d’examiner sérieusement des pistes de solutions alternatives à celles qui ont été mises en ??uvre depuis 25 ans et qui conduisent à l’échec. C’est pourquoi, la CGT propose un large débat national sur cette question. »

Article publié le 2 octobre 2007.


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