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Malgré la mobilisation de millions de salariés, malgré les appels répétés des organisations syndicales unies, le gouvernement a promulgué sa réforme des retraites dans la nuit du 9 au 10 novembre. Cette façon de faire, dans l’urgence, de nuit, illustre parfaitement la réalité de la situation. Cette précipitation n’est certes pas un signe de force donné par le gouvernement.
Au contraire cette fébrilité conforte ce que nous savions déjà : les salariés rejettent massivement cette réforme injuste et inefficace.
– Ils savent qu’elle n’aura pas d’autre effet que de livrer un million de personnes au chômage.
– Ils savent aussi que cette réforme ne fera qu’aggraver le chômage des jeunes. L’UNEDIC devra assumer ces nouvelles charges. Les salariés, avec leurs organisations syndicales, vont devoir lutter ferme pour éviter de voir amputer leurs droits à l’assurance chômage.
– Ils savent aussi que le niveau des pensions va s’écrouler pour toutes celles et tous ceux qui auront eu des carrières discontinues ou seront entrés tard sur le marché du travail. L’inégalité subie par les femmes sera empirée à l’heure de la retraite.
– Ils veulent ouvrir les retraites au marché comme ils veulent en finir avec l’ensemble de nos systèmes de solidarité. Déjà, l’assurance maladie est dans le collimateur.
– Pour eux, l’heure de la revanche a sonné ; ils veulent faire table rase de tous nos acquis sociaux, pour nous imposer la dictature du marché.
Alors non rien n’est terminé ! Toutes et tous ensemble, nous avons la responsabilité de protéger nos valeurs de solidarité contre leur avidité brutale.
A l’heure de la désignation d’un nouveau gouvernement qui promet d’être encore plus offensif, il est indispensable de monter notre capacité de mobilisation.
Article publié le 16 novembre 2010.