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Dans toutes les filières industrielles et les services, vous constatez que la recherche de rentabilité financière à court terme a pris le pas sur la nécessité d’un développement durable de l’industrie et de l’emploi. Les entreprises et les pouvoirs publics ont une lourde responsabilité dans cette dégradation.
Notre département n’échappe pas à cette situation : La liste des entreprises touchées par des plans sociaux entraînant des licenciements n’est pas exhaustive. Citons par exemple SIA à Auzances (19 licenciements), Filature FONTY à Rougnat (31 licenciements), La Palestel (une quarantaine de licenciements), Arcadie (65 emplois supprimés), la SLI à Guéret- concentration de l’activité sur Chateauroux (2 licenciements), CARMAFIX à Guéret (licenciements par « lots » de 9). Des inquiétudes pèsent sur SONAS ex WAGON, Laurestel à La Souterraine, Pognon Genève à Guéret, Les nouvelles Galeries à Guéret (fermeture totale), SIRPAHD à Noth (25 emplois menacés) BSMAT à Guéret, etc... Diminution constante des effectifs dans d’autres entreprises - départs à la retraite non remplacés (Sauthon, les services publics,....) Le développement de la précarité dans le secteur de l’aide à la personne, dans le commerce, les services publics, pousse un nombre grandissant de salariés au seuil de la pauvreté.
Cette situation n’est pas fatale : La recherche du profit maximal par les grands groupes industriels donneurs d’ordres conduit à un véritable « dumping social ». La masse salariale, c’est à dire le niveau de l’emploi et les salaires, devient pour les entreprises sous-traitantes, les équipementiers, les prestataires de services, la seule variable d’ajustement.
Les privatisations/filialisations dans les services publics, le transfert d’activités rentables n’a pour seule ambition que de répondre à la boulimie financière de ces grands groupes.
La CGT refuse de se satisfaire à relater les dégâts de cette logique économique de compétitivité, de concurrence entre salariés à l’intérieur des frontières comme à l’extérieur, qui détruit l’emploi et les savoirs, au seul profit des actionnaires.
– 50 % des bénéfices leur sont distribués
– 50 milliards d’euros ont été dilapidés en rachat de leurs actions par les entreprises ces 3 dernières années
– des dizaines de milliards d’euros ont été mobilisées pour lancer ou contrer des OPA afin d’assurer aux actionnaires une rentabilité maximale.
Voilà la question posée par la CGT, pour en faire un grand débat national et des sujets multiples d’interventions des salariés. Dans chaque entreprise, il y a urgence à réunir les conditions d’une pression sociale, plus forte, pour peser sur les choix stratégiques des entreprises et imposer une autre utilisation des capacités productives. Nous appelons les salariés à s’organiser, à construire l’action collective, à se rassembler sur leurs revendications, pour leur donner la force nécessaire de s’imposer comme des choix de gestion.
-Augmenter les salaires, reconnaître les qualifications, renforcer la formation, sont les moyens pour redonner à l’entreprise une mission au service des besoins des populations. C’est aussi la bonne façon de contribuer à la croissance, à la relance de la consommation, en créant de l’emploi, en valorisant le travail.
– Il est temps que les entreprises assument leurs responsabilités et retrouvent leur rôle et leur raison d’être : mettre en application le savoir collectif dans le sens du progrès social et du développement économique. Cela n’est pas possible sans l’intervention publique. Il faut créer des fonds d’intervention pour l’emploi et le développement de l’industrie, notamment régionaux qui associent les aides à l’emploi, le secteur bancaire, les collectivités territoriales et les entreprises, avec une mutualisation des moyens pour les PME-PME. Ces aides publiques pour l’emploi durable et les investissements dans les entreprises doivent s’effectuer avec un contrôle comme nécessité démocratique.
– Les donneurs d’ordres ne peuvent continuer à se déresponsabiliser de leurs choix stratégiques et de la pression qu’ils exercent sur les entreprises sous-traitantes, les équipementiers, les prestataires en exigeant des baisses de « coût » allant jusqu’à 20 voire 30%.
– L’entreprise a des comptes à rendre sur les territoires. Elle doit bien sûr rembourser les aides qu’elle a perçues si les engagements d’emplois ne sont pas tenus. Mais on ne peut pas en rester là surtout quand les entreprises qui suppriment des activités disposent de moyens financiers importants. Le bénéfice net record réalisé par les entreprises du CAC 40 montre que l’on peut imposer des alternatives.
– Les salariés doivent peser sur la gestion, les stratégies de leur entreprise comme au niveau de leur filière industrielle.
– Pour cela, tout dépend de la capacité collective à se défendre, à s’organiser, à agir.
– Le syndicalisme est l’espace pour cela. Un endroit où l’individu débat, propose, décide. Venez y apporter votre personnalité, vos aspirations et besoins et y puiser de la force pour vous défendre et gagner sur vos revendications
– la fermeture le dimanche de leur magasin à Champion à La Souterraine,
– le maintien d’arrêts de trains en gare de La Souterraine alors que certains étaient menacés,
– la sauvegarde de 43 emplois à La Palestel alors que la fermeture totale était programmée,
– le maintien de la totalité des emplois chez SONAS (ex Wagon) à La Souterraine et à Bessines,
– l’obtention du droit à congés payés pour des agents territoriaux qui en étaient spoliés,
– la titularisation d’agents de l’OPHLM à La Souterraine.
Non au fétichisme du coût du travail
Le coût de travail est pour le patronat un véritable fétiche : les licenciements, les restructurations, le chômage, tout cela serait dû aux coûts soi-disant trop élevés du travail.
Pourtant, le salaire ne représente qu’une petite partie du prix d’une marchandise, ceci même dans les industries dites de main d’oeuvre. Dans l’habillement de moyenne gamme, le salaire ne représente que 13% du prix de vente.
(source : Les Echos, 2 mars 2006)
Pour signer la pétition cliquez ici
Article publié le 4 mars 2007.
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