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Défense des services publics : manifestation en Charente avant celle de la Creuse

ANGOULEME, 19 fév 2005 (AFP)
Défense des services publics : manifestation en Charente avant celle de la Creuse

Quelque 750 personnes selon la police, 1.000 selon les organisateurs, parmi lesquelles plusieurs dizaines d’élus ceints de leur écharpe tricolore, ont défilé samedi matin à Angoulême pour la défense des services publics, préambule à la manifestation nationale prévue le 5 mars à Guéret (Creuse). La manifestation, organisée à l’appel du Collectif charentais pour la défense et le développement des services publics, a mobilisé des usagers, des associations, des organisations syndicales, politiques, de nombreux élus de Charente mais aussi de Charente-Maritime, de Dordogne et de la Creuse. Dans ce dernier département, la colère des édiles face à la disparition ou la menace de fermeture de services publics avait conduit plus de 260 d’entre eux - dont 28 maires et un conseiller général - à démissionner spectaculairement de leur mandat, en octobre dernier. Des élus creusois présents à Angoulême ont d’ailleurs appelé les manifestants à se rendre à Guéret le 5 mars pour la manifestation nationale pour la défense des services publics. "Un grand mouvement est en train de se construire, c’était notre objectif en lançant un appel national le 13 novembre dernier", a déclaré un représentant du Collectif creusois. Celui-ci compte sur la présence de milliers de personnes à la manifestation de Guéret, dont celle du premier secrétaire du PS François Hollande, de la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet, du porte-parole de la LCR Olivier Besancenot ainsi que du secrétaire national des Verts Yann Wehrling. A Angoulême, le cortège a défilé dans le centre-ville et a fait une courte halte devant la préfecture où les manifestants ont scandé "Pas de République sans services publics, pas d’égalité sans proximité". De nombreux fanions étaient brandis aux couleurs de Sud, du PS, des Verts, de la LCR, de la Confédération paysanne, d’ATTAC, de parents d’élèves FCPE... "Non à la casse des services publics", "Pour notre Poste et nos facteurs", "Non au démantèlement de l’Education nationale", pouvait-on lire sur de nombreuses pancartes. Dans son discours, en préambule à la manifestation, Edgard Saulnier, maire PS de Villefagnan (Charente), a fustigé la multiplication des attaques contre les services jugés non rentables, la destruction en cours des services et des équipements et la fermeture de services hospitaliers, d’écoles ou de bureaux de poste, a cité l’élu qui envisageait même samedi "une immense marche sur Paris pour les services publics". Le Collectif Charentais, qui compte notamment plus d’une centaine d’élus majoritairement de gauche, a vu le jour fin 2004 après la forte mobilisation générée par la réorganisation de la Poste dans ce département rural. En 2003, la Charente avait fait partie, avec la Corrèze, la Dordogne et la Savoie, des premiers départements désignés pour expérimenter de nouvelles formes de services publics en milieu rural. Dans le département voisin de Charente-Maritime, un collectif a vu le jour le 15 février. Pour sa part, le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin a assuré jeudi dernier qu’aucune nouvelle fermeture de service public en milieu rural ne serait décidée sans concertation avec les collectivités locales pendant la durée des travaux de la Conférence nationale chargée de plancher sur le sujet.

Article publié le 20 février 2005.


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